Poésie. Poésie! Cette mycologie mythique, Fulgurante comme caprin Qui saute, bondit De nuit en nuit, Dans l'errance des langues, Laissant en fragrance, Le suint des mots Aux soins de l'aube.

Passage 2. Au plagiat des aumônes Calque et copie, En quête de l'absolu S'encombrent De l'incongru. Et tant de logorrhées Pour lancer l'insoumis Et pister l'inconnu. Tant de borborygmes Pour convaincre le néant D'adapter son séant. Et tant de fictions...

De passage.. Omerta. Silence. Fossiles que je détecte En crudités d'écrits. Sans gangue, sans bogue, Désirs de dérision. Silence. Aux suaires des paupières, Ossuaire des rêves. Fractures, fractions Et mosaïques d'errance Au grand parloir de l'aube. Poème!...

Passe le temps... Le temps est déjà là. Contrairement à ce qu'on pense Il est au moins en haut de l'escalier. Reste à savoir si on pense « le temps est déjà là « ,mais il nous faut Un support matériel pour penser. Reste à savoir si la pensée N'est pas...

Le dernier-né. Le dernier né n'est pas forcément Le plus nouveau Il ne fait que reprendre Une avance longtemps négligée La pluie de printemps s'est Mêlée à celle d'automne, Ce fut l'été des deux côtés Il n'y a que l'hiver pour trouver cela égal La parole...

R umeur... Rumeur,ce jour qui monte Comme indolent,rumeur,secret, Percé à la manière dont,avec L'oreille, on perçoit dans un groupe, Quelque désir commun, tantôt de Bifurquer vers une meilleure Intelligence, tantôt d'en rester Là, et si possible de mettre...

Peindre un tableau... Parfois,le ciel n'entre pas Dans le tableau, Soit que la terre Monte trop haut Soit que les couleurs Se dérobent. Parfois,le vin est déjà tiré Et les rideaux ont suivi. Pour le premier coup de pinceau L'esprit a refait sa toilette....

Cassure. Sitôt perdu le fil, On revient sur ses pas. Le soleil ne luit que tôt, Passé les toits,il crie. Sitôt rompu le fil, On nne fait ni une,ni deux... La lune arrache Toutes les décisions!

La remontée. Suffira-t-il d'un point d'ancrage comme levier? Il ne suffit de rien. Les points d'ancrage sont partout, Les horizons obstruent la vue. Il faudra songer à une baignade géante, A une lente absorption De la matière par la matière, A une longue...

Je sais. Je sais couvrir en moi L'écho perdu Juste pour dire Que tout est noir. Cet espace croyant Faut-il qu'il affronte le ciel De ne mourir jamais? A ne pas sentir l'air ...Il fait jour trop tard.