Que la joie demeure. Pavoise au soir,âme de joie ! De bonheur tant elle flamboie Qu'il transparaît : voyez ses yeux ... Ils sont loin, les chemins pierreux ! Dieu, pardonnez l'élan peu sage Qui comble l'âme dans sa cage ! Oubliés le vide et la peur, En...

Au vieux jardin. Un étrange souffle glacé A tendu sur le paysage Une brume, où l'ombre a figé Tout l'enfer aux rocs du rivage. Le semis des pétales blancs, Bercés au vif de l'onde chère, Brode un juillet de gris tourments Au canevas de la rivière. Au...

Anniversaire. O Dieu ! Ce matin triste ! Anniversaire noir Pour la rentrée en piste De l'acteur sans espoir... Car l'esprit fier oblige, Porté par le public... Le sourire se fige, En machinal déclic. Le projecteur fouaille Le masque en sa pâleur ; Trop...

Douceur au coin de l'âtre. La tendresse et le rêve Devant le feu de bois... Elles tremblent, les voix, Quand l'aria s'élève. Voici l'obédience Sur l'anneau du pêcheur... Lorsqu'éclate le coeur, Tout le reste est silence. La volute des flammes, La spirale...

Adieu, l'été... Des chers baisers, Dieu ! Fais qu'on se souvienne ! Inapaisés Sont les coeurs... En géhenne, Ces mal-aimés ! L'arme de mort, Vraiment trop inhumaine, Durcit encor Des souffrances la chaîne, Sans nul remords. L'enfer est là, Tu ne le veux...

Révoltée. Mourant de solitude et regrettant l'hier, L'amour en vain se cogne aux vitres de la chambre, La grisaille et la pluie ont fané les fleurs d'ambre Qui s'ouvraient en juillet... Lors, il s'en vient , l'enfer. En son coeur, il n'est plus que larmes...

Je promets. Toute fragilité... Mais, par sa volonté, « !Elle sera sa force... Il n'y a pas de divorce, Car l'amour sublimé Est tout à l'être aimé. Mais lui, le réconfort, La guide, et sait le port Où déposer les armes, Loin de toutes alarmes, Et, quel...

Le jardin secret. Leur jardin très secret ? Un parc aux doux ombrages Où vibrent les ramagges Dans l'or-vert de juillet, Un Corot si léger, Où dansent les sylphides, Sur les notes fluides D'un pipeau bocager... On y trouve gravés, Sur l'écorce d'un hêtre...

Pourquoi ? Sa bouche a-t-elle dit « Je t'aime « Peut-on rêver ces moments-là ? Son coeur lointain n'est plus le même Qu'au vert décor du joli bois. En ses bras forts l' a-t-il pressée, Dans l'étreinte d'un fol amour ? Etait-ce une âme submergée, Se libérant...

« Sic transit amor mundi... » Il n'était éternel, ce destin loin du gris ! L'amour a ranimé, fulguré la lumière. Hélas ! Empoisonnée, une étreinte dernière... Ce fut bref...leurs espoirs, désirs, anéantis ! Le tunnel débouchait sur un vert paradis......