Sic transit amor mundi.

Publié le par marie-mutine

 

«  Sic transit amor mundi... »

 

Il n'était éternel, ce destin loin du gris !

L'amour a ranimé, fulguré la lumière.

Hélas ! Empoisonnée, une étreinte dernière...

Ce fut bref...leurs espoirs, désirs, anéantis !

 

Le tunnel débouchait sur un vert paradis...

Mais la bise a soufflé sur le tendre parterre,

Elle a couché les fleurs sur le noir de la terre,

Eteint tout le soleil en de sombres lavis.

 

Les déserts de la mort étaient tous refleuris,

Après tant de longs mois de solitude amère...

Furtivement, la nuit poignarde la chimère,

Et le vent fait son oeuvre, arrachant les taillis.

 

Jusqu'au soir résignée aux cieux tout refleuris,

Elle avait, en été, puisé fraîcheur première...

Après l'hier si bref, son âme est bien trop fière

Pour implorer encore le moindre compromis.

 

Ce renouveau de mai, le monde l'interdit,

Mais il se rit des lois, l'amour en son mystère ;

Il vous tend cette coupe où l'on se désaltère,

Il s'y glisse un poison, tuant le coeur proscrit.

 

De lui se tait la voix, tout au bout de la nuit ;

Le chemin de l'été s'emboue en fondrières...

Tous les échos se sont tus ; bien vaines les prières

Pour retrouver le ciel qui jadis, se promit !

 

 

 

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