Jusqu'au soir.
Jusqu'au soir.
Jusqu'au soir résignée aux cieux tout assombris,
Elle avait, en l'été, puisé fraicheur première...
Après l'hier si bref, son âme est bien trop fière
Pour implorer encore le moindre compromis.
Ce renouveau de mai, le monde l'interdit,
Mais il se rit des lois, l'amour, en son mystère,
Il vous tend cette coupe où l'on se désaltère,
Il s'y glisse un poison, tuant le coeur proscrit.
De lui se tait la voix, tout au bout de la nuit ;
Le chemin de l'été s'emboue en fondrières...
Tous échos se sont tus ; bien vaines, les prières
Pour retrouver le ciel qui jadis se promit !